________________________________________________________________________________ Les sans-papiers dans une fac fermée Plus de cours à l'université de Saint-Denis occupée depuis 62 jours. Par C.R. Le jeudi 23 mars 2000 «C'est une menace pour nous! Toute la nuit dernière on a cru à une intervention de la police.» Les étudiants sans papiers de Paris-VIII Des étudiants de Paris, Lille et Toulouse se mobilisent pour les sans-papiers. L'université de Paris-VIII (ex-Vincennes) à Saint-Denis est fermée aujourd'hui pour le troisième jour consécutif. Les cours n'ont plus lieu depuis qu'une évacuation de la faculté a été décidée mardi. Le matin, les étudiants sans-papiers, en lutte pour leur régularisation et qui occupent depuis 62 jours le plus grand amphithéâtre, avaient bloqué l'accès principal de la faculté. «Une action symbolique», destinée à mobiliser les étudiants du campus. «Un acte clair de prise d'otage de la fac», selon son président Renaud Fabre qui donnait alors son accord à une évacuation de la fac «pour des raisons de sécurité». Les étudiants sans-papiers s'inquiétaient hier encore de cette fermeture: «C'est une menace pour nous! Toute la nuit dernière on a cru à une intervention de la police.» Mercredi, les chaises et les tables qui bloquaient l'entrée ont été enlevées par des enseignants et des membres du personnel solidaires des sans-papiers, «pour ôter tout prétexte à une intervention policière». Les étudiants en lutte réclament toujours une régularisation collective, estiment qu'«une carte d'étudiant = une carte de séjour» et refusent l'examen au cas par cas par les préfectures, proposé par la présidence de Paris-VIII. A Toulouse, plusieurs dizaines d'étudiants étrangers sans-papiers ont occupé hier après-midi le rectorat pour appuyer eux aussi leurs revendications en faveur de «la régularisation de tous les étudiants». Quelques dizaines de manifestants ont demandé au recteur, Jean-Paul de Gaudemar, de «faire pression sur le préfet». Depuis près de six semaines, le Collectif de défense des étudiants étrangers multiplie les actions, il avait notamment occupé le siège fédéral du Parti socialiste à Toulouse. A Lille, un collectif étudiant de soutien à la centaine de sans-papiers qui occupent Sciences-Po depuis le 15 mars, a lancé une pétition qu'il espère nationale, et devait rencontrer hier soir un représentant de la préfecture. ________________________________________________________________________________ no copyright 2000 rolux.org - no commercial use without permission. is a moderated mailing list for the advancement of minor criticism. more information: mail to: majordomo@rolux.org, subject line: , message body: info. further questions: mail to: rolux-owner@rolux.org. archive: http://www.rolux.org